Passerelle A2 vers A

La passerelle A2 vers A est l’une des méthodes qui permet d’obtenir un permis A en utilisant les acquis issus de l'obtention du permis A2. L’idée d’origine de ce type de formation est de sanctionner une certaine expérience de la route acquise au préalable par le motard sur des cylindrées moyennes, et considérer que cette expérience accumulée permet de faire une “passerelle” vers la conduite de moto plus puissante. Comme nous allons le voir, les méthodes de chaque moto école peuvent varier légèrement pour cette formation, puisqu’elle à la particularité de ne pas nécessiter la présence d’un inspecteur.

Pour commencer, vous devrez être titulaire du permis A2 depuis au moins deux ans. Si vous n'avez pas encore de permis A2, vous pouvez en faire la demande en passant et en réussissant un examen écrit et un examen pratique. Retenez que le permis A2 permet la conduite de moto de puissance moyenne, c'est-à-dire d’une cylindrée de 47,5 chevaux maximum, ce qui peut être aussi exprimé en kilowatt (le permis A2 n’autorise donc pas à dépasser une puissance de 35kW). L'examen écrit teste vos connaissances du code de la route, tandis que l'examen pratique évalue votre capacité à contrôler la moto et à effectuer des manœuvres de base. Une fois que vous avez obtenu le permis A2, vous pouvez suivre la formation complémentaire nécessaire à l'obtention du permis A.

La formation est divisée en trois séquences : cours théorique, manœuvrabilité sur plateau, et cours de circulation. Le cours théorique aborde des sujets tels que la sécurité routière, les premiers secours et les principes mécaniques. La séquence de manœuvrabilité en plateau vise à développer vos compétences dans les manœuvres à basse vitesse telles que les demi-tours, les huit et les arrêts d'urgence. Enfin, le cours de circulation vous donne l'occasion de mettre en pratique ce que vous avez appris en roulant dans des conditions réelles de circulation. À la fin de la formation, vous recevrez une attestation qui vous permettra de passer à l'étape suivante de l'obtention du permis A. En effet, l’attestation est le document fourni par l’auto-école à transmettre à l’Etat pour obtenir le permis proprement dit. Il faut compter environ une quinzaine de jours suite à l’obtention de l’attestation pour recevoir son permis A en bonne et due forme. Pensez à conserver précieusement ces documents tout au long de votre activité de motard.

Ce point est particulièrement apprécié par les élèves, car le format condensé en une seule journée est beaucoup plus pratique pour s’affranchir des problématiques de plannings et de disponibilités. Au niveau des moto-écoles, le choix n’existe pas, la réglementation impose que le stage soit fait sur 7 heures consécutives au sein d’une seule et même journée. Attention car certaines moto-écoles font varier le prix en fonction des disponibilités (avec une augmentation du coût le week-end par exemple).

Ce point est aussi un avantage pour le formateur, puisque ce dernier va pouvoir détecter la réaction des apprentis en fonction de la fatigue accumulée. Un élément intéressant, notamment pour des motard qui souhaitent conduire des cylindrées plus importantes, c’est à dire bien souvent des motos plus lourdes et donc plus fatiguantes à manier. Changer de catégorie n’impacte pas uniquement la vitesse du deux-roues, mais aussi des paramètres importants pour la sécurité, comme la distance de freinage. C’est notamment dans cet esprit qu’une moto-école comme Easy Monneret propose des stages passerelle du A2 maxi-scoot vers le permis A2.

Il s’agit d’une décision gouvernementale destinée à réduire le risque d'accidents liés aux deux roues. En effet, certaines corrélations ont pu être établies entre le nombre d'accidents ou des motos étaient impliquées, la gravité de ces derniers et la puissance des motos en question.

Auparavant, des garde-fous existent déjà. Par exemple, il n’était pas possible de faire la demande pour passer son permis A avant d’avoir 24 ans révolu. L’objectif était le même, et consistait à délivrer le permis de conduite des deux-roues motorisés puissants à des personnes ayant déjà une expérience minimum de la route. Désormais, il est nécessaire d’avoir auparavant obtenu le permis A2 et donc d’avoir accumulé une certaine expérience de la route en tant que motard ou conducteur de scooter.

Attention cependant, puisque la loi n’oblige en aucun cas les titulaires du permis A2 à rouler régulièrement en moto pour obtenir la passerelle vers le permis A. Il est tout à fait possible d’être titulaire du permis A2 et de laisser la moto en garage puis de passer son permis A. Ce cas de figure étant peu probable, aucune réglementation spécifique n’a vu le jour sur ce sujet. Ajoutons à cela le fait qu’une telle réglementation serait très difficile à vérifier pour la moto-école chargée de délivrer la passerelle vers le permis A, il est peu probable qu’une réglementation voit le jour sur ce sujet particulier.

Cette méthode mise en place pour renforcer le niveau de sécurité sur les routes est particulièrement intéressante, puisqu’elle permet aux apprentis motards de s’approprier progressivement les spécificités de la route à moto, tout en limitant les risques liés à de grosses cylindrées. La plupart des jeunes motards étant urbains ou périurbains, les deux-roues motorisés sont principalement utilisés en ville, et les grosses cylindrées sont très rarement la cible majoritaire de ce public, que ce soit en scooter ou en moto.

L’autre point très intéressant de cette méthode, c’est qu’elle permet une approche plus humaine et moins stressante du passage du permis moto. En effet, la passerelle A2 vers A n’est pas un permis, et son obtention se fait dans le cadre d’une formation, pas d’un test devant un instructeur. Bien entendu, la moto-école est en droit de délivrer l’attestation ou non, si le formateur constate que l’élève fait preuve de comportements dangereux sur la route par exemple. Cependant, ce cadre de formation et non d’examen est beaucoup plus agréable pour la majorité des participants. D’ailleurs, la plupart des motards viennent à ces formations dans une vraie démarche d’apprentissage et de compréhension des risques, puisqu’ils ont conscience des dangers inhérents à la conduite d’une moto plus puissante. Il est beaucoup plus intéressant de profiter d’une journée de formation en groupe dans une ambiance studieuse plutôt que de se contenter d’un examen stressant d’une heure devant un inspecteur.